Courant octobre j’ai participé à un stage de couture animé par Gaëtan Leudière. Ce stage entre dans le cadre des formations professionnelles proposées aux couturières référencées dans l’Occitanie. Elles sont organisées par l’Association Régionale de Formation de l’Artisanat et des Métiers (ARFAM) Occitanie et L’Union Nationale Artisanale de la Couture et des Activités Connexes (UNACAC). C’est la deuxième formation « technique » à laquelle j’assiste, et le contenu a lui aussi tenu ses promesses.

Les objectifs attendus et les compétences développées lors de ce stage étaient de connaître et réaliser toutes les étapes pour la création d’un bustier: patronage, pose du gros grain, pose des crochets, enfilage des baleines, pose des œillets, pose du busque.

Durant ces trois jours nous avons réalisé deux bustiers. Rythme intense, nous avons cependant pu avancer chacune à notre rythme. Certaines ont terminé et ont pu customisé leur bustier. D’autres ont fait le choix de s’appliquer à en faire un le mieux possible. Et les autres ont préféré finir les deux sur place en gardant la customisation pour plus tard.

Le premier, blanc est pensé pour être la pièce maîtresse d’une robe de mariée : vous verrez sur les photos, le bas du du corset est légèrement recourbé vers le haut, ce qui permettra d’insérer une jupe avec, ou non, du volume. Il est composé de 25 morceaux : 12 pour le tissu principal et 12 pour la doublure. La 25ème pièce correspond à la sous-patte présente dans le dos. Ce bustier s’attache dans le dos grâce à un laçage. La sous-patte permet d’éviter que la peau du dos soit visible.

Le deuxième, de couleur noir, ne présente plus la partie recourbée sur le bas. Il comporte deux pièces supplémentaires (un triangle sur deux des pièces présentes à l’avant du bustier). Ce bustier a une allure plus moderne, plus facile à porter au quotidien. Il est tout à fait possible de le porter sur un jean, une jupe de tailleur ou une jupe évasée ; sous une veste habillée. Ce bustier-là est composé de 29 pièces de tissus : 14 pour le tissu principal, 14 pour la doublure et la 29ème pour la sous-patte dans le dos. Pour ce bustier, deux façons de l’attacher : par le laçage prévu dans le dos : Vous enfilez le bustier, vous attachez la partie devant (le busque) et vous vous faites aider pour le laçage dans le dos. Une fois le laçage réglé une première fois, vous pourrez enfilez ce bustier toute seule, grâce aux crochets présents sur le devant.

Le busque (crochets devant) présent sur le bustier noir était une façon de nous enseigner une technique de couture supplémentaire. Il est tout à fait possible de réaliser ce modèle de bustier sans le busque devant. Tout comme il est possible de choisir de ne pas mettre de laçage dans le dos et de préférer le busque comme moyen d’attache seul.

Se former en couture relève de l’aventure : vous avez l’impression de déménager à chaque fois que vous partez en formation. Machine à coudre à emmener, règles diverses (de préférence les longues de 50 cm à 1 mètre), rouleau de papier à patron, matériel de couture, rallonge, multi-prises, éventuellement fer à repasser, coussins de repassage, etc. J’ai donc du investir dans une machine transportable et dans les mallettes de transport adaptées aux transports en communs.

Ces trois jours étaient intenses et très riches. Échanges, partages, entraide, convivialité, dépassement de soi, progression. Je suis sortie de cette formation fière de moi, des bustiers que j’ai cousu.